Démontons le viaduc Reyers : l’ARAU publie les plans de réaménagement

Démontons le viaduc Reyers : l’ARAU publie les plans de réaménagement

La Commune de Schaerbeek a remis en cause les réparations envisagées par Bruxelles-Mobilité (la Région) au viaduc Reyers et plaide pour son démontage. Pourquoi, en effet, pérenniser une nuisance urbanistique obsolète ? L’ARAU publie des plans de réaménagement du boulevard Reyers en boulevard urbain, étudiés il y a 20 ans…

Ce viaduc coupe les quartiers en deux, génère bruit, pollution visuelle comme sonore et renforce le sentiment d’autoroute urbaine, pourquoi ne pas saisir l’opportunité de sa vétusté pour prendre la décision de le démonter ?
La disparition de ce viaduc et son remplacement par un carrefour ou un giratoire au niveau de l’avenue du Diamant permettrait une meilleure régulation du trafic sur cette portion de la moyenne ceinture. Le projet de la Région étant justement de réduire la pression automobile sur la ville de 20%, voici une occasion de passer de la parole aux actes et de se mettre en cohérence avec les actions qu’elle préconise dans le cadre du schéma directeur Reyers.

Le 26 octobre 1995, l’ARAU organisait une conférence de presse intitulée « Réhabilitons le boulevard Reyers, démolissons le viaduc » . Pas une ligne de ce texte n’a perdu de son actualité. Le projet étudié par l’ARAU à cette époque conserve les tunnels de l’échangeur Reyers et le tram en souterrain mais il propose le démontage du viaduc. La circulation est remise à niveau sur le boulevard Reyers qui est agrémenté, comme à son origine, par de nombreuses plantations et des bermes centrales dotées de pelouses. Un ovale-point (analogue à celui que Bruxelles Mobilité a décidé de construire sur la même moyenne ceinture au Pont van Praet) règle les échanges entre les avenues de Roodebeek, des Cerisiers, du Diamant et Lacomblé. Des passages piétons en suffisance permettent la traversée de Reyers au droit des sorties du métro sans emprunter les sinistres passages souterrains.
La philosophie du projet participe à la réduction globale, sur tout le territoire de la Région, du nombre de véhicules et de leur vitesse, conformément aux engagements du Plan Iris II.

L’ARAU enverra prochainement aux acteurs de ce dossier les plans de réaménagement conçus en 1995. Ils peuvent servir de base de réflexion pour un boulevard Reyers rendu à la ville et à ses habitants.