La E40 n’a pas sa place en ville

La E40 n’a pas sa place en ville

L’ARAU soutient le projet régional de requalification de l’entrée de l’autoroute en boulevard urbain

La Région a toutes les peines du monde à convaincre des aspects positifs de ce réaménagement de l’autoroute en boulevard urbain. Sa communication est bien timide, peut-être par crainte d’aviver les critiques si elle ne devait pas parvenir à ramener le débat à des considérations rationnelles, ce qui est loin d’être évident dès que point la menace, même fantasmée, de toucher à l’accessibilité automobile.

C’est précisément dans l’idée de ramener le débat à des considérations rationnelles que l’ARAU a décidé de publier cette analyse afin de montrer le bien-fondé et la pertinence du projet régional.

Bruxelles a été défigurée par la politique du tout à l’automobile qui a sévi durant plusieurs décennies et ses habitants continuent à souffrir des conséquences de ces choix irréfléchis. Autoroutes urbaines, viaducs, tunnels favorisent un usage massif et irraisonné de la voiture qui engendre le cortège de nuisances que l’on connaît : pollution, bruit, insécurité routière, congestion, sans oublier de profondes coupures dans le tissu urbain.
La requalification de l’entrée (et de la sortie) de la E40 est nécessaire ; le nouveau boulevard urbain contribuera à limiter les nuisances, ce dont profiteront les riverains, tout en permettant de libérer des espaces qui pourront accueillir verdure, aménagements piétons et cyclistes et développements immobiliers.
Avec ce projet de Parkway-E40, la Région s’inscrit dans le sens de l’histoire. De très nombreuses villes dans le monde suppriment leurs autoroutes urbaines, viaducs ou tunnels et en retirent d’importants bénéfices.

Voilà pourquoi l’ARAU soutient le projet de requalification de la E40 en boulevard urbain et encourage la Région à poursuivre dans la voie de la suppression des autoroutes urbaines, des viaducs mais aussi des tunnels.
La démolition du viaduc Reyers, le renoncement à la création d’un nouveau tunnel sous la place Meiser, la possibilité de supprimer le viaduc Herrmann-Debroux sont de récents exemples d’une évolution positive, même s’il reste évidemment beaucoup à faire pour que Bruxelles tourne définitivement la page d’une politique de mobilité où l’automobile est toujours prédominante.