« Semi-piétonnier » d’Ixelles : la Région cède à l’égoïsme local et propose une demi-solution qui ne convainc pas

« Semi-piétonnier » d’Ixelles : la Région cède à l’égoïsme local et propose une demi-solution qui ne convainc pas

L’ARAU réitère son soutien à la tramification indispensable de la ligne 71

Ce mercredi 29 mars, la commission de concertation se réunira pour débattre du projet de réaménagement d’une partie de la chaussée d’Ixelles (entre la petite ceinture et la rue du Viaduc, y compris la place Fernand Cocq). La Région a opté pour l’instauration une zone de rencontre sur l’ensemble du périmètre, assortie d’un accès limité (dans le temps et dans l’espace) pour les véhicules automobiles. Ce choix d’un « semi-piétonnier » n’est, en quelque sorte, qu’un pis-aller puisqu’il découle de l’abandon du projet de tramification de la ligne 71.

Le projet actuel, élaboré sur les cendres du tram 71 mort-né (après une quinzaine d’années de gestation), est plus le fruit d’un compromis politico-politique entre la Région et la commune d’Ixelles que d’un choix raisonné et objectif, ce qui conduit immanquablement à des demi-solutions peu convaincantes.

Le projet XL for people ne convainc pas ; il n’apporte pas de solution globale aux usagers de la ligne 71 qui devraient continuer à voyager dans des conditions indignes. L’idée d’une zone de rencontre à accès limité est sans doute un plus par rapport à la situation actuelle (moyennant des adaptations quant aux matériaux et au profil de la voirie) mais c’est l’ensemble de la ligne qui doit être amélioré pour répondre aux problèmes rencontrés, qui ne se limitent pas au tronçon faisant l’objet du projet de réaménagement : bus bondés, irrégularité du service due à la congestion automobile.

La seule solution permettant d’offrir aux usagers de cette ligne des conditions de voyage dignes (confort, régularité) est la tramification de la ligne 71 assortie des aménagements nécessaires à son bon fonctionnement (maximum de sites propres, télécommande des feux).

La Région doit faire preuve de courage politique et refuser de faire marche arrière sur le projet de tramification de la ligne 71, comme l’avait promis Pascal Smet et comme s’y étaient engagés plusieurs gouvernements successifs auprès des usagers qui voyagent actuellement dans des conditions indécentes.

La Région ne doit pas craindre d’imposer la tramification de la ligne 71 face à l’obstruction de la commune d’Ixelles, de défendre l’intérêt général face au repli d’autorités locales qui nient une réalité pourtant évidente : les premiers bénéficiaires de la tramification de la ligne 71 seront les Ixellois, il ne faut pas avoir peur des automobilistes et des commerçants.