Piétonnier et plan de circulation de la Ville de Bruxelles : il est encore temps de rectifier le tir

Piétonnier et plan de circulation de la Ville de Bruxelles : il est encore temps de rectifier le tir

L’ARAU réitère ses propositions pour un centre-ville réellement apaisé

Suite au rapport de l’auditeur du Conseil d’État du 8 juin 2016 sur les recours de commerçants contre les permis relatifs au réaménagement des boulevards du centre, la Région a décidé ce 28 juin, en accord avec la Ville de Bruxelles et Beliris, de retirer les actes attaqués. De nouvelles demandes de permis d’urbanisme, censées répondre aux objections et lacunes soulevées par l’auditeur du Conseil d’État, devraient être prochainement introduites.

Le plan de circulation de la Ville de Bruxelles, qui définit le périmètre de la zone piétonne sur les boulevards et modifie la circulation alentour, fait également l’objet de recours. Ce plan de circulation, en « phase test » depuis le 29 juin 2015, a connu de multiples adaptations depuis lors (la dernière annonce datant du 16 juin dernier) et n’a pas encore été adopté définitivement.

C’est dans ce contexte, où rien n’est encore définitif, puisque la Ville va devoir (re)motiver ses demandes de permis et que le plan de circulation est toujours en « phase test », que l’ARAU a décidé de réitérer ses propositions pour un centre-ville réellement apaisé. Celles-ci ont été formulées dans une dizaine d’analyses et dans les conclusions d’une journée d’étude.

L’ARAU tient à rappeler que tout reste encore à préciser pour donner « Un nouveau cœur [à] Bruxelles ! », aussi bien en matière de mobilité et de réaménagement des espaces publics que de politique de logement, de politique commerciale, événementielle, touristique. Les choix à (ré)opérer doivent faire l’objet d’une concertation exemplaire avec l’ensemble des citoyens et être soumis aux procédures légales d’évaluation des incidences.

L’ARAU œuvre depuis plus de 45 ans dans l’objectif de faire de Bruxelles une ville habitable, pour tous. Les propositions qu’il formule ont pour but l’amélioration du cadre de vie des Bruxellois :

  • par une diminution des nuisances engendrées, principalement, par une pression automobile excessive et un développement incontrôlé de l’horeca et des activités événementielles : le centre n’est pas une vitrine ni un terrain de jeu ;
  • par une amélioration de la qualité des espaces publics, qui doivent être pensés et conçus prioritairement pour les piétons, cyclistes, les PMR et usagers des transports en commun dans une optique de partage et non de concurrence ;
  • par une amélioration significative et visible de la desserte en transports publics afin que leur usage se substitue à celui de l’automobile aussi bien par les habitants, les navetteurs que les visiteurs.