Place Rouppe : patrimoine néoclassique sacrifié pour un parking public ?

Place Rouppe : patrimoine néoclassique sacrifié pour un parking public ?

L’ARAU s’étonne que la Ville de Bruxelles puisse soutenir un projet de démolition dans un ensemble néoclassique du centre historique, au profit d’un projet de parking.

L’ARAU a, avec la Platform Pentagone, dénoncé dans un premier communiqué le non-sens du projet de parking place Rouppe. Le caractère inopportun de ce parking est d’autant plus flagrant que sa faisabilité repose sur la démolition d’une maison à valeur historique, faisant partie d’un ensemble néoclassique important pour l’histoire urbanistique du centre-ville : la place Rouppe.

Cette réminiscence d’une culture des années 1950 (démolir du patrimoine historique du centre-ville au profit de l’automobile) interpelle. Le projet présenté par l’architecte en commission de concertation le mercredi 21 juin a provoqué de nombreuses réactions, en grande majorité négatives. Car les mentalités évoluent : le représentant d’une association de 350 commerçants du quartier s’est, parmi d’autres, clairement positionné contre un tel parking dans le centre historique. Malgré cette évolution, les autorités accueillent favorablement des projets d’infrastructures totalement dépassés.

L’ARAU a donc affiché une certaine sidération : comment est-il encore possible de proposer un projet qui démolisse, sans justification aucune, un bâtiment néoclassique participant de manière indéniable à la perspective paysagère d’une place au centre historique, pour y installer l’entrée d’un parking public de 200 places ? L’ARAU espère que la Ville, qui avait reporté son avis à cette semaine, va prendre conscience du caractère anachronique et destructeur d’un tel projet pour en demander une révision complète en faveur du patrimoine et du logement.