La Commission européenne cautionne les mauvaises pratiques urbanistiques du gouvernement bruxellois

La Commission européenne cautionne les mauvaises pratiques urbanistiques du gouvernement bruxellois

Le devoir d’exemplarité de la Commission doit l’obliger à annuler son contrat avec Atenor

La Commission européenne a signé un contrat avec le promoteur Atenor pour l’acquisition d’un nouveau centre de conférences rue de la Loi. Ce centre de conférences fait partie du projet de tour de bureaux « Realex » (128 mètres !) dont la demande de permis a été soumise à la commission de concertation le 20 janvier (l’avis n’a pas encore été publié).
Le projet Realex, délibérément hors norme, déroge de manière totalement démesurée et décomplexée au cadre réglementaire actuel : il dépasse les limites de plusieurs dizaines de mètres en hauteur et de milliers de mètre carrés en superficie. Ce projet a été conçu selon le Règlement Régional d’Urbanisme Zoné (RRUZ), un règlement qui a été annulé par le Conseil d’État… le 25 septembre 2019 !

Le gouvernement bruxellois, et plus particulièrement le Ministre-Président Rudi Vervoort (planification) et le secrétaire d’État Pascal Smet (urbanisme), ont déjà fait preuve d’une attitude arbitraire et cynique en accordant un passe-droit (sous forme de dérogations démesurées) à la tour The One (située juste à côté du projet Realex et construite par le même promoteur, Atenor).
S’il venait à accorder un permis au projet Realex, le gouvernement régional confirmerait son mépris pour le cadre réglementaire mais aussi pour la participation citoyenne. En effet, accorder ce permis aurait également pour effet de « verrouiller » le projet de PAD Loi alors qu’il n’est bel et bien qu’au stade de projet et que le Ministre-Président Rudi Vervoort a annoncé qu’il sera adapté. Accorder ce permis alors que le projet de PAD Loi est toujours en débat reviendrait donc tout simplement à vider de tout sens les principes de participation et de concertation.

La Commission européenne ne peut pas ignorer ce dans quoi elle s’engage en signant ce contrat. Elle ne bénéficie déjà pas d’une bonne image auprès de nombreux Bruxellois de par la manière dont elle mène sa politique immobilière ; la signature de ce contrat risque d’aggraver son image du coté des citoyens européens.
La Commission européenne doit se ressaisir : son devoir d’exemplarité doit l’obliger à annuler ce contrat.

Plus de détails sur les mauvaises pratiques du gouvernement bruxellois rue de la Loi :