Politique immobilière de la Commission européenne

Politique immobilière de la Commission européenne

L’histoire de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf…

Suite à l’accord trouvé lors du Conseil européen d’Édimbourg en décembre 1992 fixant de manière « définitive » les sièges des institutions européennes, la Commission a commencé à définir et développer une politique immobilière. Auparavant, les institutions européennes, soumises à un régime réputé provisoire, s’étaient considérées « forcées de répondre à des besoins immédiats sans vision à long terme ». Ce n’est donc qu’à partir du milieu des années 90 que se dessine une véritable politique en la matière.

Les changements attendus du fait d’une plus grande autonomie de la Commission dans la définition de sa politique immobilière n’ont pas été rencontrés. Ceci pour diverses raisons, liées aux lourdeurs bureaucratiques, aux tensions politiques internes (les institutions doivent composer avec les europhobes et les difficultés budgétaires) et externes (entre pouvoirs locaux, Région et État fédéral) mais aussi à son désastreux manque d’incarnation et de sens de la mise en pratique de ses propres recommandations à l’égard de l’environnement urbain.

Les crises environnementales et financières actuelles invitent à réorienter les pratiques : moins de démolitions, moins de voitures, des immeubles plus petits, une mixité intégrée, le partage des usages et des espaces.
L’intégration urbaine suppose la déconcentration, la fragmentation, la mixité,  la diversité et l’innovation. Le Berlaymont suffit à incarner la Commission en fonds d’écran des journaux télévisés, l’administration peut se fondre dans le paysage dans des immeubles plus petits et mieux intégrés.