L’ARAU s’oppose au piétonnier

L’ARAU s’oppose au piétonnier

Avis de l’ARAU dans le cadre de l’enquête publique sur le réaménagement des boulevards du centre

L’objet de cette enquête est éminemment restrictif puisqu’il s’agit, selon les termes de l’Échevin de l’Urbanisme et du Patrimoine de la Ville de Bruxelles, Geoffroy Coomans de Brachène, de se prononcer « sur des éléments comme le revêtement du sol, les plantations ou la suppression des bacs à fleurs ».

En outre, le projet, dans sa globalité, ne repose sur aucune base démocratique ni scientifique.
En effet :

  • les citoyens n’ont jamais été impliqués dans la définition du fondement, de l’ambition et des objectifs du projet ;
  • les incidences du projet sur des domaines aussi essentiels que la mobilité, le logement, le commerce, la qualité de l’air (liste non exhaustive) n’ont pas été sérieusement évaluées ;
  • le projet, une fois élaboré (sans concertation ni étude d’incidences), a été soumis « en aval » à un « processus participatif » visant essentiellement à le légitimer.

Dans ces conditions, l’ARAU ne produit pas d’observation ou de réclamation de détail. Il refuse de se prêter à cette mascarade qui déshonore les autorités.

L’ARAU demande instamment que la commission de concertation formule un avis demandant au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, conformément à l’article 148 du Code bruxellois de l’aménagement du territoire (CoBAT), de faire réaliser une étude d’incidences globale des projets.

L’ARAU a consacré bon nombre d’analyses aux boulevards du centre et aux projets de la Ville. Ces analyses ont permis d’établir une série de constats et de formuler des propositions argumentées concernant le réaménagement des boulevards du centre dans leur ensemble.

L’ARAU œuvre depuis plus de 45 ans dans l’objectif de faire de Bruxelles une ville habitable, pour tous. Les propositions qu’il formule ont pour but l’amélioration du cadre de vie des Bruxellois :

  • par une diminution des nuisances engendrées, principalement, par une pression automobile excessive et un développement incontrôlé de l’horeca et des activités événementielles ;
  • par une amélioration de la qualité des espaces publics, qui doivent être pensés et conçus prioritairement pour les piétons, cyclistes et usagers des transports en commun dans une optique de partage et non de concurrence ;
  • par une amélioration significative et visible de la desserte en transports publics afin que leur usage se substitue à celui de l’automobile aussi bien par les habitants, les navetteurs que les visiteurs.