L’ARAU et IEB appuyés par plusieurs partis de la majorité et de l’opposition dans leurs demandes de soutien régional

L’ARAU et IEB appuyés par plusieurs partis de la majorité et de l’opposition dans leurs demandes de soutien régional

Deux partis de la majorité (Ecolo, Défi) et deux de l’opposition (CDH, MR) ont récemment apporté leur soutien à l’ARAU et IEB. A travers des interpellations au Parlement et des communiqués, ils demandent à l’exécutif, en particulier au secrétaire d’Etat en charge de l’urbanisme, Pascal Smet, de reconnaître l’importance du travail des associations et de les soutenir financièrement en appliquant l’ordonnance de 2008. L’ARAU, qui remplit tous les critères fixés par celle-ci, compte enfin obtenir l’agrément en 2022.

Depuis maintenant plusieurs mois, l’ARAU et IEB font état des difficultés que rencontrent les deux associations à faire reconnaître et soutenir financièrement leur travail par la Région. En mars de cette année l’ARAU essuyait, pour la 12e fois !, et sans motivation valable, un refus d’agrément dans le cadre de l’ordonnance de 2008 visant à soutenir structurellement les missions de base des associations actives et engagées dans l’amélioration de l’environnement urbain et du cadre de vie. Quelques semaines plus tard, c’était au tour d’IEB de devoir annoncer une tonte drastique de leurs subsides régionaux.

Les différents textes de l’ARAU et d’IEB, ainsi que des articles de presse, ont amené plusieurs parlementaires de partis de la majorité et de l’opposition à réagir via des interpellations au Parlement et des communiqués. Ces réactions ont mis en évidence le rôle important joué par les associations et la nécessité de les voir soutenues financièrement par la Région.

En voici quelques exemples :

Céline Fremault (CDH)
En commission Environnement / Énergie du Parlement bruxellois, le 5 mai 2021
« Il est […] tout naturel et légitime que l’ARAU introduise auprès du gouvernement une demande d’agrément et de subvention pluriannuelle pour la période 2021-2025. […] Visiblement, l’actuel gouvernement ne l’a pas entendu de cette oreille et je le regrette. Pourtant, presque tous les avis des instances consultées ont été positifs, qu’il s’agisse des administrations régionales ou du Conseil de l’environnement de la Région de Bruxelles-Capitale (CERBC). »

Marie Nagy (Défi)
En commission Environnement / Énergie du Parlement bruxellois, le 5 mai 2021
« […] ce n’est pas parce que l’on partage ou non le point de vue exprimé par les analyses de l’ARAU en matière d’urbanisme, de qualité de vie ou de mobilité que cette association mérite ou non l’agrément. Cette association connaît et alimente le débat sur la ville, et participe au processus de co-construction d’un projet urbain pour l’amélioration de la qualité de vie à Bruxelles. »

Dans un communiqué du 29 juin 2021
« Nous interpellerons le Secrétaire d’État [Pascal Smet] jusqu’à l’obtention d’une juste subvention en application de l’ordonnance de 2008. »

Geoffroy Coomans de Brachène (MR)
En commission Développement territorial du Parlement bruxellois, le 28 juin 2021
« Ces dernières années, j’ai moi-même été régulièrement attaqué par IEB lorsque je siégeais dans une majorité communale [comme échevin de l’urbanisme de la Ville de Bruxelles, de 2012 à 2018]. Je n’ai pourtant jamais souhaité la disparition d’IEB ni voir la fédération privée de moyens d’agir. J’estime qu’elle est un contre-pouvoir indispensable en Région bruxelloise. »

Isabelle Pauthier (Ecolo)
Dans un communiqué du 29 juin 2021
« Le rôle de ces ASBL dans le débat urbain est indéniable. Elles remplissent les missions de base de sensibilisation et de promotion de l’environnement urbain telles que décrites par l’Ordonnance. Elles participent à des conseils d’avis et séminaires organisés par les autorités publiques. Elles informent le public avec un point de vue critique et vulgarisent les enjeux. […] Ces ASBL ont été créées afin de promouvoir la qualité du cadre de vie en réaction à l’exode urbain. Autant d’enjeux qui sont aujourd’hui au cœur de la politique régionale. La Région gagnerait à reprendre le dialogue. »

Ces récents soutiens, émanant d’horizons politiques divers, sont clairs : l’ARAU remplit tous les critères pour obtenir un agrément (et donc un soutien financier via un contrat-programme) dans le cadre de l’ordonnance de 2008. Reste au gouvernement régional, et en particulier à Pascal Smet (urbanisme et patrimoine) et Rudi Vervoort (planification et image de Bruxelles), à appliquer cette ordonnance. Soutenir des associations indépendantes qui formulent une analyse, critique, de l’action publique est un signe de maturité démocratique. Les prises de position de l’ARAU ne sont pas qu’une manière d’alerter et de dénoncer ; elles visent, bien plus fondamentalement, à susciter et à alimenter les débats publics essentiels à la formulation des choix politiques pour Bruxelles et ses habitants.