Métro nord : « qui veut tuer son chien (le tram 55), l’accuse de la rage »

Métro nord : « qui veut tuer son chien (le tram 55), l’accuse de la rage »

La ministre de la Mobilité, Brigitte Grouwels, tente de faire valider par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale l’option du métro nord, destiné à traverser Schaerbeek. Le Gouvernement est invité à prendre cette décision sur base d’une étude de faisabilité, dont un résumé du premier volet « études de l’opportunité socio-économique et stratégique » a été présenté à la presse le 11 septembre 2012. Ce même résumé a été soumis à la Commission Régionale de Mobilité mi-novembre.

Le contenu de cette étude laisse pantois tant elle est partiale. Personne ne peut imaginer qu’un Gouvernement se laisse ainsi berner par des raisonnements qui n’en sont pas.
L’étude « de faisabilité » en question ne constitue en effet pas une « étude relative à l’opportunité socio-économique et urbanistique du prolongement du métro vers Schaerbeek » mais principalement un argumentaire destiné à démontrer que le renforcement du tram 55 n’est pas opportun. Ce qui permet ensuite d’écarter le coût de l’amélioration du tram des comparaisons coûts/bénéfices qui seraient, de loin, en sa faveur, et de choisir celui des trois tracés qui condamne le tram 55.

L’ARAU estime que des raisonnements aussi grossiers que ceux de cette étude « de faisabilité », qui consistent principalement à maximiser les données défavorables au tram et à minimiser celles qui seraient défavorables au métro, sont indignes d’un bureau d’études sérieux. L’ARAU exige le maintien et l’amélioration du tram 55. Les coûts relatifs au renforcement de cette ligne doivent être inclus dans les tableaux coûts/bénéfices de l’étude contestée comme doivent l’être l’évaluation des aspects urbanistiques et du vécu de l’usager.