Dégradation de l’espace vert, privatisation d’un espace public, nuisances environnementales... A quand la régionalisation de la gestion du bois de La Cambre ?

Dégradation de l’espace vert, privatisation d’un espace public, nuisances environnementales... A quand la régionalisation de la gestion du bois de La Cambre ?

Nuisances sonores, lumineuses, vibratoires et olfactives : l’ARAU vous dévoile le line up de la Fiesta Latina

Enième privatisation du bois à des fins évènementielles, l’emprise de la Fiesta Latina sur le site n’est pas acceptable. L’accès au bois doit rester libre et gratuit ! Pendant près de quatre jours, c’est tout le carrefour des Attelages et ses abords, centre névralgique du parc, qui deviennent inaccessibles aux usagers du bois, contraints à d’importants détours et privés de la quiétude du lieu. Sans oublier les riverains (humains ou non) qui subissent les nuisances sonores, vibratoires et lumineuses de l’événement.

S’il fallait encore noircir le tableau, ajoutons pour terminer que les déchets générés par l’événement n’ont été ramassés que… le mercredi matin (soit près de trois jours après la fin de l’événement), offrant aux usagers et habitants du site un triste spectacle visuel et olfactif : il n’est pas acceptable ni responsable de la part de la Ville de Bruxelles d’imposer une telle pollution sur le site !

 

L’ARAU le répète : il faut mettre un place un cadastre événementiel à l’échelle de la Région. Ceci doit constituer le pilier d’un meilleur encadrement des événements. Les parcs et bois ne sont peut-être pas les lieux les plus pertinents pour des festivités qui génèrent de telles dégradations. Il n’est évidemment pas du tout question de s’opposer aux événements de moindre ampleur, plus respectueuses du site, et dont la gratuité permet l’accès au site sans aucune restriction.

Comme l’ARAU le relevait dans son étude, le caractère privatif de certains événements ou activités était déjà remis en question au début du 20e siècle :

 

À partir de 1887, la Ville donna annuellement en location à des amateurs aristocratiques une dizaine d’emplacements de tennis, dispersés sur la pelouse des Anglais. Cette pratique prit fin après la saison de 1910, à cause de son caractère privatif et de la dégradation de la pelouse.

(voir Xavier DUQUENNE, Le Bois de la Cambre, 1989, p. 114).

Les nuisances événementielles ne doivent pas remplacer les nuisances causées par la voiture ! La Ville de Bruxelles semble avoir conscience des impacts négatifs de la présence automobile dans le bois ; l’ARAU espère qu’elle se rendra aussi compte des nuisances causées par les événements de grande ampleur sur le site.