PAD Bordet : réparer le périurbain par la ville et non par le périurbain

PAD Bordet : réparer le périurbain par la ville et non par le périurbain

Contrairement à d’autres PAD, le périmètre de Bordet est très grand (195 hectares) et disparate puisqu’il réunit, autour de l’avenue Léopold III et de l’avenue Bordet, des quartiers très différents en termes d’affectations comme de formes urbaines. Il est justifié par le projet de métro nord, qui aurait comme terminus Bordet.

Le périmètre couvre des territoires situés sur les juridictions d’Evere et de la Ville de Bruxelles (Haren). Il n’intègre pas, au nord, le site de la gare de formation de Schaerbeek qui a fait l’objet d’un schéma directeur commencé en 2008 et approuvé par le Gouvernement en 2014, ni, à l’est, les installations nouvelles et anciennes de l’OTAN, situées de part et d’autre de l’avenue Léopold III mais doit être pesé en lien avec ces deux enjeux majeurs à long terme.

C’est en particulier le poids de la voiture qui confère à Bordet son caractère périurbain. Faute d’une desserte satisfaisante par la SNCB et la STIB, alors que les rails de train et de tram sont là, les développements concédés par la Commune et la Région sont autocentrés (dans les deux sens du terme).

L’ARAU demande que le RIE intègre l’étude des liens entre Haren village-Bordet et le site ex OTAN pour les modes doux. Comme pour l’ensemble des PAD, un des préalables indispensables à la réussite du développement de ce nouveau quartier est la réduction des flux automobiles, en particulier ceux provenant justement du Ring et de la E40. A cet égard il est préoccupant que Perspective déclare ne pas connaître le nombre de véhicules entrants via l’avenue Léopold III.