Parkings publics souterrains : les projets de la Ville de Bruxelles doivent être enterrés !

Parkings publics souterrains : les projets de la Ville de Bruxelles doivent être enterrés !

Fin janvier de cette année, le Collège de la Ville de Bruxelles annonçait en grande pompe son projet de redéploiement des places et des boulevards du centre : « Un nouveau cœur pour Bruxelles ! ». La proposition la plus marquante de ce plan est le réaménagement des espaces publics du cœur du Pentagone, consistant en une importante extension des zones piétonnes dans le centre-ville avec pour ambition de permettre « aux citoyens de se réapproprier l’espace public ».

Le projet se compose de plusieurs volets : urbanisme, commerce, tourisme, propreté, … et mobilité. Dans ce dernier domaine, la volonté du Collège est d’accorder plus de place aux modes actifs et de limiter le trafic automobile de transit, intentions auxquelles l’ARAU ne peut que souscrire. Mais la médaille a un revers, le Collège ne proposant pas de réelles mesures visant à limiter les flux automobiles à destination du centre-ville. Pire, en projetant la création de pas moins de 4 nouveaux parkings publics  souterrains (avec, en prime, une extension du parking Poelaert), le Collège donne le signal suivant : « continuez à prendre votre voiture pour venir au centre-ville ».

Malgré leur effet avéré en matière d’augmentation du trafic, leur coût élevé et leur nombre déjà très (trop) important, les parkings publics gardent la cote auprès des édiles bruxellois. On espérait pourtant révolu le modèle de mobilité encourageant l’accessibilité des (centres-)villes en voiture. Las, la Ville de Bruxelles tend à nous prouver le contraire en renouant avec une politique des années 60-70 où l’on a vu pousser les parkings publics (comprendre à gestion et à bénéfices privés) comme des champignons, en même temps que les projets d’autoroutes urbaines, dont un mini ring.

Le maintien d’un afflux important de voitures en ville a des impacts majeurs sur l’habitabilité et sur la pollution de l’air ; le centre de la ville doit rester habitable. Tous les plans d’urbanisme sont orientés vers le renforcement de l’habitat en ville, encore faut-il en maintenir ou créer les conditions…
En voulant accorder plus de place aux modes actifs et permettre aux citoyens de se réapproprier l’espace public, la Ville de Bruxelles fait un pas en avant.
En voulant construire 4 nouveaux parkings souterrains, elle fait malheureusement deux pas en arrière.

L’ARAU demande que le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Monsieur Yvan Mayeur, organise une concertation avec les associations plutôt que de polémiquer par presse interposée.