Participez !

Comment intégrer la voix des habitants dans la fabrique de la ville

54e École urbaine de l’ARAU
Les 29, 30 et 31 mars de 19h à 22h

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Introduction

Le droit à la ville est au cœur du combat de l’ARAU depuis sa création. Ce droit implique non seulement l’accès, pour tous, aux « services » qu’offre la ville mais aussi le droit, pour les habitants, de prendre part à la fabrique de la ville et de contrôler son évolution. Dans cet objectif, la « participation » est unanimement considérée comme incontournable et essentielle, sans qu’elle ne soit pourtant jamais clairement définie. S’agit-il simplement de récolter des avis (sans forcément les prendre en compte) ? D’assurer la transparence des processus décisionnels, et donc de permettre une « supervision » citoyenne ? De « coconstruire » les projets ? Ou, plus radicalement, de « dépasser » le système de la démocratie représentative tel que nous le connaissons ?

Dans le domaine de l’urbanisme, des réformes juridiques et institutionnelles menacent de déforcer les processus acquis de longues luttes. Les mesures particulières de publicité (enquête publique et commission de concertation) sont de plus en plus souvent remises en cause : elles ne permettraient pas d’assurer la représentativité, elles retarderaient la délivrance des permis, voire serviraient les intérêts particuliers de ceux qui y participent pour « bloquer » les projets. Au-delà de ces critiques, réductrices, se pose néanmoins une question légitime : comment faire entendre la parole habitante ; comment prendre en compte les aspirations diverses sans s’écarter de la poursuite d’un intérêt général ? La voie des réformes « techniques » (encadrement des processus par des « professionnels de la participation », organisation des mesures particulières de publicité plus en amont des projets) est-elle à la hauteur des enjeux ? Les réponses « institutionnelles » (commissions délibératives du Parlement bruxellois et projet d’assemblée citoyenne pour le climat) offrent-elles de meilleures garanties ?

Toutes ces interrogations montrent à quel point un approfondissement des réflexions sur la « participation », voire un élargissement des revendications historiques de l’ARAU, sont nécessaires. Les propositions qui ressortiront de cette Ecole urbaine ont comme ambition de nourrir les acteurs des futures luttes urbaines, quelles que soient les voies qu’ils choisiront d’emprunter.

Programme

 

 

Mercredi 29 mars

Introduction – La participation pour conduire à l’urbanité 
René Schoonbrodt, cofondateur de l’ARAU

 

De quoi la « participation » est-elle le nom ? Une nécessaire clarification des termes du débat
Vincent de Coorebyter, professeur à l’ULB et président du CRISP

 

Usagers et usages au cœur de la programmation des projets urbains
Alexandre Mussche, Co-fondateur Vraiment Vraiment Design

Jeudi 30 mars

Comment les pratiques « historiques » et les nouveaux systèmes de « participation » peuvent-ils mutuellement s’enrichir ?
Anne-Emmanuelle Bourgaux, docteure en droit de l’ULB, constitutionnaliste à l’UMons

 

Processus participatifs : entre perceptions biaisées et attentes idéalisées
Jean-Benoît Pilet, professeur de science politique au CEVIPOL, ULB

Vendredi 31 mars

Penser les balises de la participation pour garantir l’accessibilité de tous les publics
Magali Plovie, présidente du Parlement francophone bruxellois

 

Le rôle des acteurs politiques, des « expertes » et des « corps intermédiaires » dans les processus participatifs
Sacha Rangoni, Assistant-Doctorant au CEVIPOL, ULB

Infos pratiques

  • Les 29, 30 et 31 mars 2023
  • A L’IHECS, auditoire BV2 (Rue du Poinçon 15 – 1000 Bruxelles)
  • Accueil dès 19h, buffet gratuit
  • Fin des interventions et débats à 22h
  • Entrée libre… mais soutien bienvenu !