Pas de campus au Passage 44 sans logements rue du Marais

Pas de campus au Passage 44 sans logements rue du Marais

En septembre de l’année passée, nous apprenions avec soulagement que les bâtiments situés à l’angle de la rue du Marais et de la rue des Sables étaient finalement sauvés après 8 années de combat de l’ARAU et de mobilisation des habitants. Ce patrimoine remarquable était menacé de disparition par un projet immobilier de la KULeuven voulant le démolir pour y construire un campus. La KULeuven a fini par abandonner ce projet insensé et a trouvé une solution pour créer son campus dans le bâtiment de Belfius à l’angle des boulevards Pachéco et du Jardin Botanique (ancien Passage 44), prouvant ainsi qu’une analyse fine des possibilités de développement à partir du bâti existant permet d’éviter des démolitions inacceptables…

Alors que la demande de permis pour ce projet est soumise à l’avis de la commission de concertation ce mardi 21 juin, il n’y a cependant toujours pas de certitudes concernant l’avenir des bâtiments rue du Marais – rue des Sables. Rien n’a encore été confirmé depuis le communiqué de Pascal Smet, secrétaire d’Etat en charge de l’urbanisme, daté de septembre 2021, qui indiquait que « Belfius Insurance reprendra le bâtiment de la KU Leuven et veillera à ce que sa valeur architecturale et patrimoniale soit respectée, avec un mélange possible de logements étudiants, de bureaux et d’unités résidentielles. ».

Pour l’ARAU, il faut sans attendre créer des logements rue du Marais tout en respectant le remarquable patrimoine de l’ensemble. Rien n’empêche la mise en œuvre rapide d’un tel projet, qui doit être développé parallèlement à la demande de classement introduite par l’ARAU en mai 2020 (et dont on attend toujours des nouvelles !). Les bâtiments rue du Marais – rue des Sables doivent « vivre » : ils sont vides déjà depuis bien trop longtemps, la faute à un projet inadapté qui a mis beaucoup trop de temps à être abandonné. La volonté politique (bien « encouragée » par le travail associatif et citoyen) a permis la sauvegarde des bâtiments ; cette même volonté doit maintenant se manifester pour rapidement mettre un terme à l’inoccupation des bâtiments et leur permettre de pleinement participer au redéploiement de l’urbanité du quartier. Pour l’ARAU, qui porte une attention au patrimoine urbain dans la perspective de la défense de la ville habitée, c’est à ce moment, et à ces conditions, seulement, que la « saga » trouvera son terme.