La ville pour les femmes, la ville par les femmes !

La ville pour les femmes, la ville par les femmes !

51e École urbaine de l’ARAU – 23-26 septembre 2020

À travers son combat pour la défense de Bruxelles et de ses habitants, l’ARAU construit et approfondit, depuis plus de 50 ans, un plaidoyer pour la ville en tant que lieu d’émancipation et de liberté. Intégrer une approche genrée et une lecture féministe du développement urbain est indispensable pour continuer à défendre et à renforcer cette vocation émancipatrice, car la ville ne se laisse pas approprier de manière équitable. Des transports aux espaces publics, du travail au domicile, l’expérience féminine de la ville se traduit trop souvent par des pratiques et usages plus « organisés » et plus contraints que ceux des hommes : indépendance, autonomie, anonymat, flânerie… sont autant d’atouts du milieu urbain qui se voient fortement nuancés lorsqu’on les aborde avec un regard genré. Cette expérience féminine mérite donc d’être mieux analysée, mieux comprise et débattue, pour être in fine mieux intégrée dans la « fabrique » de la ville.

La question de l’accessibilité et de la production des espaces, publics et privés, est déjà au programme d’un nombre croissant d’études de projets, au caractère très transversal, un aspect propre aux gender studies mais aussi à toute réflexion globale sur la ville. Ces multiples recherches en cours dégagent de nouvelles pistes d’étude et d’approche pour penser l’aménagement de la ville et son appropriation par toutes et tous : l’ARAU invite donc, pour en débattre, une dizaine de chercheurs et d’acteurs autour de cet engagement pour tenter de dessiner les contours d’une ville plus inclusive à l’égard des femmes, de la rue aux logements !

Quels sont les outils à penser pour une meilleure implication des femmes dans l’évolution de la ville et le développement des projets urbains ? Où sont aujourd’hui les limites de cette approche genrée ? Comment intégrer ces questions aux divers agendas politiques ? Comment, en résumé, poursuivre la construction de ce plaidoyer pour la ville émancipatrice et le renforcer en incluant l’expérience et l’expertise des femmes ?

Sommaire

  • Genre et espace public en Belgique francophone, par Muriel Sacco, chercheuse en sciences politiques et sociales, Germe, ULB
  • Des béguinages à l’architecture féministe : une ville régénérée, par Apolline Vranken, Architecte et fondatrice de L’architecture qui dégenre.
  • Introduction par Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière
  • Circulations urbaines : au féminin pluriel, par Pierre Lannoy, sociologue, chargé de cours à l’Université Libre de Bruxelles, membre du centre de recherche METICES
  • La place Fontainas, une frontière de genre ?, par Alexandre Donnen, ULB
  • L’accès au logement comme fondement du droit à la ville pour les femmes. Questions de gouvernance et de typo-morphologie, par Chloé Salembier, UCL, Angela-D
  • La ville au féminin : regard des immigrées marocaines, par Hajar Oulad Ben Taib, chercheuse en histoire de l’immigration à l’Université Saint-Louis-Bruxelles
  • Marches dans les Marolles !, par Roxanne Chinikar, Garance asbl

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