Projet immobilier place De Brouckère : la version "amendée" envisage encore plus de démolitions !

Projet immobilier place De Brouckère : la version "amendée" envisage encore plus de démolitions !

Au mois de mars, le projet « De Brouckère » du promoteur Immobel était soumis à l’enquête publique. Consistant en la démolition-reconstruction de la quasi totalité d’un îlot, il suscitait de vives réactions. Pour l’ARAU, ce projet était inadmissible et devait être totalement revu :

  • Sur le plan environnemental, en maintenant et en rénovant les bâtiments existants ;
  • Sur le plan social, en proposant des logements « classiques » et étudiants correspondant à la demande sociale donc du logement social ;
  • Sur le plan de la mobilité, en ne créant aucun parking pour voitures individuelles ;
  • Sur le plan patrimonial, en se conformant à l’avis de la CRMS.

Suite aux conditions émises dans l’avis de la commission de concertation, une version « amendée » du projet est actuellement soumise à une nouvelle enquête publique (jusqu’au 17 décembre).
A la lecture du dossier, force est de constater que le « nouveau » projet n’apporte aucune amélioration si ce n’est une baisse du nombre de places de parking (de 229 à 164, ce qui reste beaucoup trop élevé pour une zone piétonne très bien desservie en transports en commun et où les parkings foisonnent déjà). Pire, le « nouveau » projet envisage encore plus de démolitions puisqu’une parcelle supplémentaire (« Cheesecake Café ») fait maintenant partie du périmètre de la demande de permis. Sur le plan social, le dossier ne contient aucune référence à la création de logements abordables. Enfin, le projet comporte toujours une rehausse du côté de la place De Brouckère malgré l’opposition catégorique de la CRMS.

A projet inchangé, analyse inchangée : l’ARAU met en garde la Ville et la Région de ne pas se laisser piéger par les atours de réintroduction de mixité fonctionnelle dont se pare le projet « De Brouckère ». Ceux-ci ne parviennent pas à masquer les tares sociales, environnementales, patrimoniales et de mobilité qui continuent de rendre ce projet inacceptable.