Art nouveau, "style Congo"

23.03.24 > 02.06.24

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L'hôtel van Eetvelde tout comme quelques autres chefs d’œuvre Art nouveau du quartier des squares mettent en évidence les liens historiques et esthétiques entre Art nouveau et colonisation.

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En 1897, Edmond van Eetvelde, le secrétaire général de l’Etat Indépendant du Congo (EIC), fait le choix étonnant de désigner 4 architectes Art nouveau pour assurer l’aménagement de la section congolaise de l’Exposition Universelle de Bruxelles à Tervuren. Cette décision peut surprendre car en 1897 l’Art nouveau est un style moderne surtout privilégié par la nouvelle bourgeoisie industrielle et plutôt snobé par l’aristocratie et la couronne. Pour autant, deux raisons stratégiques motivent Edmond van Eetvelde. Tout d’abord, l’Exposition Universelle est un évènement de masse et, grâce à l’Art nouveau, Edmond van Eetvelde entend toucher l’opinion publique en faveur de la colonisation. Ensuite, il entend également charmer la nouvelle bourgeoisie industrielle Belge et la convaincre à investir ses capitaux dans l’entreprise coloniale. C’est un pari gagnant car la section congolaise de Tervuren connaît un tel succès qu’on parle alors de « style Congo » pour désigner l’Art nouveau.

Cette visite se base sur cet épisode pour questionner, à partir de l’espace public, comment l’Art nouveau constitua aussi un outil de propagande coloniale durant la période léopoldienne. La visite se déroule sur le square Ambiorix et passe devant l’hôtel van Eetvelde, dessiné par Victor Horta. Ce bâtiment iconique tout comme quelques autres chefs d’œuvre Art nouveau du quartier des squares mettent en évidence les liens historiques et esthétiques entre Art nouveau et colonisation.

Durée : 2h

Lieu de départ : À l’angle du square Marie-Louise et de la rue Ortélius, 1000 Bruxelles