Art nouveau, nouvel éclectisme

Cette visite fera la démonstration des multiples allers-retours entre deux logiques architecturales et deux systèmes de pensée qui se sont mutuellement nourris et qui alimenteront encore longtemps l’image architecturale de Bruxelles.

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À force de présenter l’Art nouveau comme une démarche artistique révolutionnaire, on en vient à oublier qu’il s’inscrit en réalité dans un contexte de créativité fin-de-siècle bien plus large et qu’il se développe dans la continuité d’un esprit d’expérimentation architecturale, préparé par le courant éclectique.
Avant de devenir un style autonome, l’Art nouveau s’est en effet développé sur les fondations et les aspirations que le terrain de jeu éclectique, à la fois précurseur et contemporain, lui a offertes : affranchissement des codes stylistiques anciens restreignant l’expression artistique individuelle et volonté de se démarquer avec un nouvel « art de bâtir ».

Nombreux sont les architectes, entrepreneurs et commanditaires bruxellois du tournant du siècle qui ont oscillé entre éclectisme et Art nouveau, sans toujours vouloir trancher.

En traversant des places, rues et îlots relativement bien préservés mais peu arpentés de Saint-Gilles, cette visite fera la démonstration des multiples allers-retours entre deux logiques architecturales et deux systèmes de pensée qui se sont mutuellement nourris et qui alimenteront encore longtemps l’image architecturale de Bruxelles.