La qualité de vie et la santé des Bruxellois ne sont pas marchandables !

La qualité de vie et la santé des Bruxellois ne sont pas marchandables !

La presse fait état d’une « négociation » entre la ministre de la mobilité flamande, Lydia Peeters, et le ministre des Finances bruxellois, Sven Gatz, en vue de « lier » le projet de taxe kilométrique Smartmove à celui de l’élargissement du Ring. Pour rappel, Smartmove est un moyen reconnu pour diminuer significativement et rapidement le trafic, et donc ses multiples nuisances : pollution, bruit, émissions de gaz à effet de serre, accaparement de l’espace public, etc. Les oppositions à des mesures de réduction du trafic telles que Smartmove, qu’elles proviennent de l’extérieur ou de l’intérieur de Bruxelles, font le jeu d’un statu quo qui n’est plus tenable.

Au-delà de l’absurdité de défaire d’un côté (encourager le trafic automobile par l’élargissement du Ring) ce qu’on ferait de l’autre (le décourager par la taxe kilométrique), il est surtout inacceptable de faire de la qualité de vie et la santé des Bruxellois un objet de marchandage. Quant aux critiques sur le caractère prétendument antisocial de Smartmove, elles ne résistent pas à l’analyse : la taxe kilométrique aura un double effet social positif par la diminution du trafic automobile et de ses dégâts et par l’affectation des nouvelles recettes à des politiques sociales ciblées.