Villes reliantes et démocratie : qu'en est-il à Bruxelles ?

Villes reliantes et démocratie : qu'en est-il à Bruxelles ?

[Intervention d’Isabelle Pauthier lors du colloque Linking Cities – L’avenir des villes au 21e siècle, organisé par le CEPESS]

Dans un contexte culturel et politique qui encourageait l’exode urbain, le pari fait des fondateurs de l’ARAU en 1969 était, au contraire, de résister à ce mouvement de périurbanisation et de défendre le droit à la ville. Les fondateurs de l’ARAU ont développé une vision de la ville (la ville habitée), une méthode d’action (rendre public ce qui était secret), un panel d’actions de sensibilisation et de mobilisation (visites guidées, colloques et conférences, publications d’analyses, travail en réseau au sein de la société civile…). Cet objectif du droit à la ville heurtait les intérêts de l’Etat belge, des investisseurs et promoteurs de tout poils, voire paradoxalement de certains décideurs convaincus de détenir l’alpha et l’omega de la représentativité et qui se convainquaient d’oeuvrer pour le bien commun de la population en modernisant la ville selon le dessein des forces économiques.