Faire contribuer la promotion immobilière privée à la production de logements abordables est une demande historique des associations. L’avant-projet d’ordonnance présenté par la secrétaire d’État en charge de l’urbanisme, Ans Persoons, répond en partie à cette revendication, même si le texte devra être amélioré sur de nombreux points. Répondre à la pénurie structurelle de logements abordables demandera toutefois d’agir non seulement sur la production future de logements mais surtout de prendre des mesures fortes pour faire baisser les prix des logements existants.
En janvier dernier, la secrétaire d’État en charge de l’urbanisme, Ans Persoons, annonçait le projet de création d’un mécanisme visant à « imposer » des quotas de logements abordables dans les grands projets de logements développés par la promotion immobilière privée. Dans un contexte de pénurie chronique de logements abordables, conjugaison d’une hausse continue et soutenue des prix sur le marché privé (que ce soit à l’acquisition ou à la location) et d’une production de logements sociaux très largement insuffisante, la contribution du secteur privé s’avère indispensable : il s’agit d’une demande historique des associations actives dans les domaines de l’urbanisme et du logement. Le prédécesseur d’Ans Persoons, Pascal Smet, avait fait part, à plusieurs reprises, de son intention de mettre en place des mesures dans ce sens, sans toutefois aboutir à des propositions concrètes. Le mécanisme aujourd’hui mis sur la table par la secrétaire d’État prend la forme d’un « avant-projet d’ordonnance insérant dans le Code bruxellois de l’aménagement du territoire un titre VII bis en vue d’instaurer un droit de préférence à certains opérateurs immobiliers publics pour l’acquisition de logements à finalité sociale ».